[ET SI... JE LA DÉPOSAIS]
Aujourd’hui, je vois ce confinement comme un miroir qui s’est tout à coup dressé devant chacun de nous avec, en prime, tout plein de temps pour le regarder, sans échappatoire possible, sans distraction pour détourner le regard.
Il est là, devant nous, sans broncher, et il nous pose une seule et unique question : « Aimes-tu tout ce que tu vois de ta vie? »
WOW… Quand c’est la première fois que tu prends le temps de regarder ta vie en 3D, on voit des choses qui nous avaient jusque-là échappées.
Ça m’a fait penser à l’histoire qu’a vécue mon amie Michelle qui avait perdu sa montre au fond d’un lac. Au début il s’est mis à la chercher là où il pensait qu’elle était tombée, mais plus il s’agitait pour la retrouver, plus il remuait le sable, plus l’eau s’embrouillait et… moins il voyait! Il s’est donc immobilisé. Le sable s’est déposé. L’eau est redevenue limpide et… il a enfin pu voir où elle était!
En fait, ma vie ressemblait pas mal à ça avant ce confinement… J’ai toujours été tellement «agitée» que tout, autour de moi, était embrouillé. Je ne pouvais jamais avoir une vision juste et claire de ce que je vivais.
Je crois que cette «immobilité forcée», pour vous comme pour moi, est venue permettre «au sable de se déposer et à l’eau de retrouver sa limpidité» afin que nous puissions enfin voir ce que nous avions perdu de vue dans nos vies depuis des années.
La Vie donne à la fois le miroir, le temps et la «question qui tue…»